Guido Molinari

Guido Molinari, né le 12 octobre 1933 à Montréal, est issu d’une famille d’artistes : son père, Charles Molinari, était musicien à l’Orchestre symphonique de Montréal, et sa mère, Evelyne Dini, était la fille d’un sculpteur. Dès l’âge de 13 ans, il s’initie à la peinture. À 16 ans, alors qu’il est atteint de tuberculose, il découvre l’existentialisme à travers les œuvres de Nietzsche, Sartre, Piaget et Camus, ce qui influence profondément sa vision artistique. Il poursuit des études à l’École des beaux-arts de Montréal et au Musée des beaux-arts de Montréal, où il est notamment élève de Marian Dale Scott et Gordon Webber.

Au début des années 1950, Molinari s’intéresse à l’automatisme, mouvement artistique prônant une expression spontanée. Toutefois, il s’en éloigne rapidement pour adopter une approche plus structurée, inspirée par les Plasticiens, qui privilégient l’abstraction géométrique. En 1955, il fonde avec Fernande Saint-Martin la galerie L’Actuelle, première galerie canadienne dédiée à l’art non figuratif. Cette initiative témoigne de son engagement envers la promotion de l’avant-garde artistique au Canada.

Les années 1960 marquent un tournant dans la carrière de Molinari. Il développe un style distinctif caractérisé par des bandes verticales de couleurs vives et égales, explorant les interactions chromatiques et la perception spatiale. Ses œuvres sont exposées internationalement, notamment au Museum of Modern Art de New York lors de l’exposition « The Responsive Eye » en 1965, consacrée à l’Op Art. En 1968, il représente le Canada à la 34ᵉ Biennale de Venise, où il remporte le prix de la fondation David E. Bright.

Parallèlement à sa pratique artistique, Molinari enseigne la peinture à l’Université Concordia de 1970 jusqu’à sa retraite en 1997, influençant ainsi plusieurs générations d’artistes. Il est également reconnu pour sa collection d’art, incluant des œuvres de Mondrian, Matisse, John Cage et Jasper Johns, reflétant son intérêt pour l’abstraction et les avant-gardes. En 1971, il est nommé Officier de l’Ordre du Canada, et en 1980, il reçoit le prix Paul-Émile-Borduas, la plus haute distinction en arts visuels au Québec.

Guido Molinari décède le 21 février 2004 à Montréal. Son héritage perdure à travers la Fondation Guido Molinari, établie dans son dernier atelier, qui sert de centre d’exposition et de documentation dédié à l’art contemporain. Son influence sur l’art abstrait canadien demeure significative, et ses œuvres continuent d’être célébrées pour leur exploration innovante de la couleur et de l’espace.

Guido Molinari
Sculpteur

Montréal, QC, Canada

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